RE 2018, la nouvelle réglementation « verte » à connaître !

Transition énergétique, comment la loi impacte déjà votre construction neuve

>Avec la publication ces derniers mois de plusieurs décrets d’application de la loi sur la transition énergétique, la réglementation environnementale pour la construction neuve à l’horizon 2020 (RE 2018) devient de plus en plus concrète. Elle combine exigences supplémentaires en termes d’auto-production thermique verte et de diminution des émissions carbone sur toute la vie d’un bâtiment. Découvrez comment ces différents points doivent dès maintenant s’intégrer dans votre futur chantier !

Un bâtiment enfin autonome en énergie ? Pourquoi c’est possible avec la RE 2018...

Et si votre habitation et vos espaces professionnels se révélaient capables de couvrir par leurs propres moyens et sans la moindre difficulté leur consommation de chaleur et d’électricité ? Ce concept novateur de « bâtiment à énergie positive » (BEPOS) n’est plus une utopie : il constitue le cœur de la loi, au point que la RE 2018 se voit souvent résumée par les médias à une évolution majeure de la réglementation thermique (« RT 2020 »). Il s’appuie sur des efforts accrus d’économies d’énergie par rapport aux recommandations datant de 2012 issues du Grenelle de l’Environnement et sur le déploiement de systèmes de production « verts » avancés.

Concrètement, il s’agit d’encourager massivement à l’installation de dispositifs associés au solaire (panneaux photovoltaïques, chauffe-eau...), à la thermodynamique (pompe à chaleur...) ou à la transformation de la biomasse. L’accent est également mis sur l’optimisation du rendement (notamment avec les matériaux à changement de phase capables de stocker ou de diffuser la chaleur) et sur la limitation maximale des pertes énergétiques. À l’isolation poussée du toit et des ouvertures s’ajoute l’utilisation de nouvelles solutions de construction comme les vitres chauffantes.

Découvrez la réglementation qui réduit vraiment l’émission de CO2 des bâtiments !

L’autre élément-clé associé à la RE 2018 concerne la prise en compte des émissions de gaz à effet de serre, dans la lignée de l’Accord de Paris et des engagements de la France en faveur du climat. L’objectif principal consiste à réduire de 50 % l’« énergie-carbone » consommée par les bâtiments neufs. La démarche reste encore volontaire pour les chantiers actuels, mais d’ici 2020 la réglementation prévoit d’identifier les constructions au faible bilan CO2 par une labellisation spécifique.

Attribuée par des organismes professionnels, celle-ci reposera sur l’analyse de 4 critères principaux :

  • la diminution des émissions dès la phase de construction, grâce aux technologies biosourcées (béton en pierre ponce, panneaux en chanvre…),
  • la limitation de la consommation du carbone lors de l’utilisation quotidienne du bâtiment, en lien étroit avec le volet « économies d’énergie » de la RE 2018,
  • la capacité de la construction à stocker durablement le CO2, par exemple en recourant à des installations biogéniques (toitures végétalisées...),
  • les efforts fournis en faveur du recyclage des matériaux et de l’extension de la durée de vie du bâtiment.

 

Construction neuve et transition énergétique, voici la disposition qui irrite les écologistes

Si les principales innovations de la RE 2018 ont été bien reçues par le secteur du BTP, certaines associations écologistes restent plus circonspectes. Elles pointent notamment du doigt le bonus de surface constructible de 30 % qui sera accordé à tout nouveau projet immobilier « durable ». Cet encouragement à bâtir plus grand pourrait, malgré les efforts de maîtrise de la consommation d’énergie, réduire fortement les bénéfices environnementaux de la réglementation.

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