Voici les propositions « immobilier » des candidats du 2e tour !

Connaissez-vous les programmes en faveur du logement des finalistes de la présidentielle 2017 ?

Dans une France où, selon le dernier rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre, 1 personne sur 4 se voit concernée par le mal logement, les candidats à la présidentielle 2017 se sont largement emparés du sujet dans leurs programmes. Avant le 2e tour, retour détaillé sur les propositions de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron dans les domaines de l’immobilier et de l’urbanisme.

Les propositions clés de Marine Le Pen pour rendre l’investissement immobilier plus accessible

Pour Marine Le Pen, le développement de l’offre immobilière représente la principale solution pour réduire les difficultés et les dépenses de logement des ménages. Un plan promis comme « massif » doit favoriser durant son quinquennat la construction et la réhabilitation, en s’adressant à l’ensemble des populations et des territoires. Dispositifs d’aide pour l’accession à la propriété renforcés, rachat facilité d’un logement social, soutien financier important à l’isolation de l’habitat, réduction de 10 % des droits de mutation et ouverture de résidences étudiantes supplémentaires en représentent les principales mesures. Dans la lignée de son programme de « préférence nationale », la candidate propose aussi de réserver les attributions HLM futures en priorité à des Français.

En complément, elle souhaite activement protéger les savoir-faire des entreprises hexagonales du BTP et préserver leurs capacités d’embauche locale. Ces ambitions reposent sur la suppression de toute disposition autorisant le détachement des travailleurs (loi El Khomri, directive européenne...) et sur la création d’une taxe sanctionnant l’emploi de salariés étrangers sur les chantiers. Il est également prévu, sous conditions, de réserver une partie de la commande d’infrastructures publiques aux PME françaises.

Comment Emmanuel Macron veut relancer le secteur immobilier en France

S’il estime lui aussi important de « doper le nombre de logements disponibles dans le pays », Emmanuel Macron entend porter d’abord ses efforts sur l’Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et la frontière suisse, les zones tendues les plus critiques. Par un encadrement des recours juridiques et la poursuite d’engagements à long terme sous forme d’OIN (Opérations d’Intérêt National), il veut que l’État incite les collectivités à s’impliquer plus fortement dans la construction de nouveaux quartiers.

Ces efforts s’accompagneraient aussi d’une réforme de la fiscalité immobilière (exonération de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages...) et d’une accélération de la rénovation thermique (avec la corrélation des droits de mutation aux performances énergétiques de l’habitation). Le dispositif « Pinel » et l’encadrement des loyers, dont l’efficacité reste discutée, pourraient être amendés, voire annulés. Pour défendre les intérêts des locataires précaires, le candidat leur préfère l’expérimentation d’un « bail de mobilité », aux engagements et aux droits assouplis. Et au-delà de la mise à disposition de 50 000 places supplémentaires en hébergement d’urgence, il veut développer un système d’attribution des logements sociaux aux critères réellement transparents, permettant à chacun de candidater librement.

Découvrez l’unique point commun entre les programmes d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen

Les 2 finalistes ne se rejoignent que sur un seul point : la nécessité d’une simplification et d’une rationalisation poussées des très nombreuses normes qui, à leurs yeux, brident les activités de la construction, le marché immobilier et l’aménagement du territoire.

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